Fervent défenseur du concept de cloud computing, je me suis interrogé sur la rétention des données des utilisateurs et sur leur devenir sur le long terme. Nous utilisons tous, parfois sans le savoir, des outils qui stockent des données dans le cloud (gmail, Google docs, photos, les outils de notre entreprise, etc) mais nous ne savons finalement pas exactement quelle pérennité il y a derrière ces stockages innovants.
De part sa philosophie, l’idée du cloud computing est avant tout de louer des espaces de stockage, de la puissance et des applications.Contrairement à une informatique standard, c’est-à-dire gérée en interne, l’espace de stockage et la puissance ne sont plus des contraintes sauf… leur prix. Et c’est là que la bas blesse.
Pour éviter d’avoir un budget trop important, les entreprises vont chercher à limiter l’espace de stockage des salariés, que ce soit sur leur boite mail où bien sur l’ensemble de leur espace de travail si l’on parle de DaaS (Desktop as a Service ou bureau virtuel). De ce fait, comme nous sommes par instinct (ou par habitude) assez conservateurs, nous allons déporter une partie des informations du cloud vers notre poste de travail physique où vers un autre périphérique de stockage qui lui, ne présentera probablement plus toutes les garanties de conservation (redondance, sauvegarde, etc.). De là, peut alors commencer la fragilisation des données car même si des solutions existent, même si des bonnes pratiques doivent être adoptées, il n’en reste pas moins que pour la majorité d’entre nous, tout cela sera bien vite oublié et que nous risquons de nous retrouver bien dépourvu le jour où notre support de stockage « externe » sera planté ou tout simplement volé !
Cela m’amène donc à constater que d’un coté, nos données sont très (parfois trop ?) protégées, et que de l’autre, simplement en raison de l’effet pervers du cloud, elles peuvent être très vulnérables. Alors, comment concilier faible espace de stockage pour le « cloud worker » et pérennité des données ?
Ne devrait-on pas proposer des services de stockage probablement moins performants et donc beaucoup moins couteux qui prennent le relai en cas de débordement des espaces de stockage autorisés sur les messageries cloud ou sur les DaaS ?
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Aymeric
octobre 2, 2011 à 15:41C’est le problème de l’équilibre que doivent assurer les DSI en ce moment. Il y a d’un côté des demandes de stockage toujours croissantes (environ doublement tous les ans) et de l’autre les offres gratuites (dropbox, box.net) qui sont faciles d’accès et dont le prix n’est pas encore trop élevé (0,2 à 0,3 USD). L’équilibre est difficile à mettre en oeuvre car les problèmes apparaissent quand on applique les règles de l’entreprise : confidentialité, étanchéité des données, performances d’accès, … Si on ajoute à cela, l’accessiblité la matrice de décision se complique. En effet, le succès de ces solutions en ligne s’est aussi forgé sur le fait qu’elles sont facilement accessibles (Web, synchronisation, applications mobiles, intégration avec des applications Web). Au final, c’est donc bien les nouveaux usages qu’il faut prendre en compte qui doivent permettre de piloter les changements à venir. Le stockage n’étant qu’une partie du problème. Comme tu le proposes, la convergence avec le DaaS est une tendance non négligeable.
Frédéric LASNIER
octobre 24, 2011 à 05:56Bravo Pierre, il ya là un vrai thème de réflexion aux frontières de l’évolution et de ma résistance au changement. Peut-être aussi verrons nous apparaître des comportement de stockage redondant des utilisateurs dans des environnements cloud non autorisés ?