ScrumDay 2011 à Paris : Mode forfait et méthode Scrum : Premiers retours d’expérience de projets IT au forfait avec une méthode Scrum.
Lors du ScrumDay du 31 mars organisé par le French Scrum User Group, j’ai participé à une session animée par le directeur technique d’Ippon Technologie sur des projets selon une méthodologie Scrum et un mode contractuel au forfait.
Je rappelle en quelques mots qu’une contractualisation d’un projet en mode forfait engage le prestataire sur trois axes :
1/ Périmètre fonctionnel : L’ensemble des fonctionnalités prévues au contrat doivent être disponibles dans la livraison finale.
2 / Délai : Le planning prévu (surtout la livraison finale) au démarrage du projet doit être respecté.
3/ Budget : Le coût du projet doit être respecté.
De son côté le client se doit de répondre à ces engagements de disponibilité, de délai de réponse et faire tout ce qui est de sa responsabilité pour réussir le projet. Et si le client veut changer des éléments, on discute l’avenant au contrat.
Dans un contexte utopique, si tout le monde respecte à la lettre son périmètre de responsabilité, l’ensemble des projets devraient se clôturer par un succès. Et Scrum dans ces projets IT?
La tentation est grande d’intégrer de l’agilité dans les projets au forfait :
– Pour le client, c’est une aubaine car il réduit sa pression sur la complétude requise sur le cahier des charges.
– Pour le prestataire, il augmente son risque mais il a la capacité de démarrer les projets plus rapidement.
Dans cette session du ScrumDay, plusieurs points ont été abordés sur ce contexte particulier de projets Scrum au forfait basé sur des retours d’expérience :
– Pistes de contractualisation forfaitaire : Forfait par itération (flexibilité sur le périmètre et le budget, proche d’une régie), « Change for free » (flexibilité sur le périmètre, le client peut changer du 1 pour 1), Périmètre minimum (plusieurs périmètres, best effort sur le périmètre complet).
– Éligibilité d’un projet Scrum : Pour projet réussisse en Scrum et de surcroît au forfait, il y a quelques contraintes à respecter : Taille de l’équipe moyenne, Délai plus que correct (plus de 6 sprints de 2-3 semaines), Périmètre contractuel clair, Coopération client forte, Autonomie de l’équipe de développement forte.
– Particularités des sprints : Réaliser un sprint 0 (hors forfait) pour tout mettre en place, Réaliser les Sprints au forfait, Réaliser un sprint final de recette.
Un mode forfait n’est quelque part qu’un transfert d’une gestion des risques du projet du donneur d’ordres vers son prestataire. Il est donc possible en bonne intelligence de faire du forfait avec Scrum mais plusieurs conditions sont à remplir :
– Le niveau de maturité du client et de l’équipe sur la méthode Scrum doit être élevé. Il faut respecter le processus pour y arriver et que chacun assure son rôle.
– Le niveau de risque du projet doit avoir été évalué en amont. L’objectif commun des deux protagonistes restent la réussite du projet.
– Le contrat même au forfait doit refléter la réalité des engagements de chacun.
Dans la SSII Pentalog, nous n’avons pas encore pratiqué du forfait avec Scrum car tous les critères n’étaient pas réunis. Mais c’est quelque chose que l’on ne s’interdit pas quand le contexte est favorable à la réussite du projet.
Pour ceux qui sont intéressé, voici la vidéo de cette présentation.
Vers le premier épisode.
Priest
janvier 14, 2012 à 07:32I atcaully found this more entertaining than James Joyce.
Conyers
janvier 14, 2012 à 14:17An answer from an expert! Thanks for conrtibtuing.