Pentalog Videos

×

Pentalog rachète l’agence Revsquare, interview de Frédéric Lasnier Grand Journal de New York, BFM Business, 17 décembre 2016


Pentalog avance ses pions aux USA – 17/12 de BFMBUSINESS

Dans cette video BFM Business, Frédéric Lasnier, CEO fondateur de Pentalog, est interviewé par Sabrina Quagliozzi sur le rachat de l’agence New Yorkaise Revquare. Grand Journal de New York, 17/12/16.

Lire le communiqué de presse Pentalog rachète l’agence New Yorkaise Revsquare

Extraits de l’interview

Sabrina Quagliozzi : On prend à présent des nouvelles de Pentalog, société française avec une forte exposition à l’international et avec son patron fondateur, qui est avec nous de passage à New York, Frédéric Lasnier. Vous êtes spécialisé dans l’outsourcing et le consulting. Vous êtes installé ici aux États-Unis il y a trois ans. Vous êtes une société qui s’est lancée il y a une vingtaine d’année, et a pratiquement 1 000 employés.

Frédéric Lasnier : Oui, on va franchir le cap des 1 000 personnes d’ici quelques semaines. Ce qui a changé ces dernières années sur nos métiers traditionnels d’outsourcing et de consulting, c’est que Pentalog est devenu le numéro 1 du soutien technologique aux startups en Europe. Nous avons des clients dans tous les grands pays d’Europe aujourd’hui et aussi aux États-Unis

Il y a 3-4 ans, Pentalog a fait le choix d’une implantation aux États-Unis très « lean », à Boston. On a très vite décollé, avec plusieurs millions de dollars de chiffre d’affaires et puis au bout d’un moment cette stratégie a trouvé ses limites et il fallait passer à autre chose, d’autant plus qu’on avait des intentions nouvelles, dans d’autres métiers, et on a décidé de passer à l’acquisition, ici, aux US.

Sabrina Quagliozzi : C’est l’actualité toute fraîche, ça vient de se faire. Vous mettez la main sur une société américaine.

Frédéric Lasnier : Oui, une société établie ici à New York. Revsquare est une agence digitale de Manhattan, très orientée contenu et aussi intelligence marketing, process marketing et qui est établie depuis quelques années. Un de ses fondateurs est français, ça a fait le lien.

Sabrina Quagliozzi : Comment ça s’est passé ?

Frédéric Lasnier : Fin 2015, j’ai annoncé que j’envisageais de faire une acquisition, pourquoi pas à New York, pourquoi pas dans un métier un peu différent du nôtre, qui soit complémentaire. Ce qui s’est passé, ces dernières années, c’est qu’on est devenu numéro un de l’aide technologique aux startups en Europe et on vend aussi de la technologie aux États-Unis. Et en fait, on a ajouté de nouveaux métiers à ce qu’on faisait.

Pentalog se présente aujourd’hui comme une plateforme digitale pour les entreprises digitales. C’est à dire qu’elles viennent chercher chez nous du soutien :

  • on les aide à recruter avec SkillValue, qui fait du testing de compétences partout dans le monde, qui a évalué 200 000 ingénieurs partout dans le monde
  • nous avons les modèles historiques d’outsourcing et de consulting Pentalog
  • nous avons démarré une activité d’investissement avec Pentalabbs

Et maintenant on voulait intercaler une brique supplémentaire dans cette stratégie d’intégration verticale, ce sera le marketing digital, via Revsquare, avec des gens issus de la presse française et américaine, avec des parcours variés et qui ont travaillé pour de très grands médias américains et européens.

Ce sont des spécialistes de la création de médias nouveaux. Ils sont très orientés contenu et ils vont nous aider à réussir cette promesse à laquelle je crois beaucoup. Ils pensent comme moi que les entreprises doivent devenir des médias et les médias doivent devenir des entreprises. Voire même les produits doivent devenir des médias.

Et donc on s’est vraiment très bien rencontré sur cette vision là. Nous on fabriquait les produits de nos clients éditeurs de logiciels, on les développait. On voyait qu’il y avait toute cette couche UI/UX qui prenait une importance considérable. Et on s’est dit qu’on pourrait développer le marketing simultanément. Concevoir le marketing simultanément au produit. C’est sur cette base que c’est faite notre alliance.

Sabrina Quagliozzi : C’est une entreprise qui a combien d’employés ?

Frédéric Lasnier : C’est une entreprise qui a une trentaine d’employés, ils ont une unité à Paris, ce qui est une cerise sur le gâteau. Nous faisons 45% de notre chiffre d’affaires en France. Cela nous permettra d’avoir une antenne marketing puissante en Europe. On est proche de nos clients : Paris-Londres, Paris-Bruxelles. On travaille aussi en Allemagne. Cette unité à Paris va nous permettre d’être en connexion et de développer des relations sur une ligne de services de marketing digital pour nos clients européens.

Sabrina Quagliozzi : Qui sont vos clients ?

Frédéric Lasnier : Depuis quelques années, les clients que vise notre stratégie sont majoritairement des startups et des nouveaux leaders. La plupart de mes confrères qui font nos métiers de service IT visent plutôt des CAC40, des Fortune500. Nous, notre focus n’est pas sur ce marché. On les a comme clients, on en a qui viennent nous voir, qui sont intéressés par nos approches qui sont un petit peu différentes. Ils savent qu’on est le fournisseur de beaucoup de startups et de nouveaux leaders. Et donc on a comme clients quelques-unes des très belles réussites françaises des 10 dernières années dans l’économie digitale. On a aussi aux US quelques licornes qui comptent parmi nos clients.

Pourquoi viser ces startups plutôt que les grands groupes ? Parce que tout simplement, la relation stratégique qui s’établit avec eux est bien plus facile qu’avec un CTO d’une entreprise du CAC40. Je vais avoir la chance d’avoir une conversation business plus profonde et de l’accompagner sur plus de business models. Quand c’est une startup, on va même jusqu’au volet financier et on va effectivement la financer.

Sabrina Quagliozzi : Intégration de la société dans son ensemble : vous gardez tout le monde ?

Frédéric Lasnier : Oui, tout le monde vient, à Paris comme à New York. On garde tout le monde, il n’y a pas de double emploi, pas de doublon dans cette intégration. Pentalog est une entreprise qui avait une culture marketing forte. On s’est déployé dans le monde via cette stratégie de plateforme avec des équipes commerciales assez réduites, beaucoup d’intelligence marketing et de marketing digital pour toucher nos clients. On avait cette sensibilité commune, mais en revanche une équipe service marketing réduite, du coup on a besoin de tous.

Sabrina Quagliozzi : Que représente le marché américain pour Pentalog ?

Frédéric Lasnier : Après l’opération, le marché américain représentera le 2ème pays, 25% du chiffre d’affaires, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni, à fin 2017 ça sera à peu près ça.

Sabrina Quagliozzi : Alors là, ça y est, ça a ouvert une porte, vous allez en ouvrir d’autre ? Ou on s’arrête sur cette acquisition et on prend un peu son souffle ? Vous êtes sur un mode acquisition ?

Frédéric Lasnier : L’entreprise était très organique de culture. Elle se développait vraiment sur des bases très organiques et là ça va être une première. On va regarder comment ça va se passer. Mais oui, on a beaucoup d’idées, on a beaucoup d’autres choses à faire, pas forcément aux États-Unis.

Sabrina Quagliozzi : Les priorités 2017, très rapidement ?

Frédéric Lasnier : Les priorités 2017, c’est de poursuivre cette intégration verticale, la réussir sur cette couche marketing. Maintenant on a tous les services pour notre stratégie de plateforme. Un client vient chez nous, il s’empare de la plateforme et il en fait ce que bon lui semble. La prochaine étape, ça va être de coller par dessus une couche d’ergonomie, de business ergonomics, qui va faire que notre offre sera perçue beaucoup plus facilement et qu’on pourra la déployer beaucoup plus facilement.